Le rallye de Picardie qui s’est déroulé les
17 et 18 novembre fut donc notre dernière épreuve de la
saison 2018.
J’ai pris position dans le siège de droite de cette superbe
petite Uno Turbo ie.
Ce n’est pas une place que j’occupe naturellement, mais c’et
bien de se remettre dans la peau du copilote pour voir ce qu’on
lui demande et comment cela se passe de l’autre côté
du levier de vitesses
Je suis donc partie le 16 après midi avec la remorque porte voiture.
Ce départ est justifié par les manifestations des gilets
jaunes prévues le 17.
Je suis arrivé sans souci près de Fort Mahon où habite
le pilote du petit bolide rouge, Mr Jérôme RASSE.
Une petite soirée sympathique, nous préparons les affaires
pour le lendemain,
Samedi matin, la fraîcheur est là, il a gelé, nous
chargeons l’auto et on prend la route pour Airaine, mon GPS me fait
passé par St Riquier comme la veille ce qui nous fait éviter
de traverser Abbeville.
Nous arrivons vers 10h00 à Airaine.
Nous posons l’auto et on prépare notre zone pour l’assistance
On va ensuite chercher le road book.
Ca y est, je suis à fond dans le rôle du copilote.
Nous porterons le numéro 61.
On part de suite en reconnaissance, le parcours est le même que
l’année dernière, on prend les notes et on les vérifie.
Tout est bon pour mon pilote, alors on rentre pour décorer l’auto,
régler les harnais et se présenter aux vérifications
techniques et administratives.
Nous présentons l’auto aux commissaires techniques, la nuit
vient de tomber et l’air un peu humide nous donne un ressenti de
froid.
Au bout d’une grosse heure, la voiture passe sous la lampe du commissaire
technique

et Jérôme range la voiture dans le parc fermé pour
la nuit.
Et nous repartons chez lui, nous décidons de prendre la route la
plus rapide qui passe par Abbeville.
Et nous y croisons des gilets jaunes sur un rond point, il nous faut éviter
le secteur, et ensuite plus de souci pour rejoindre la maison.
Un bon petit repas, un peu de repos et puis ensuite un peu de travail.
Je redécouvre les joies du copilote dans la recopie au propre des
notes.
Une vérification ensuite pour éviter les erreurs.
C’est toujours utile.
Et ensuite au lit.
La course se fera sur 2 boucles de 2 spéciales.
Les premières autos sortent du parc à 10h00.
Nous partons tranquillement à 9h00 pour rejoindre Airaine, on a
45 mn de trajet.
On voit des gilets jaunes à Abbeville mais on peut passer.
On se prépare et vers 11h00 on se dirige vers le parc fermé.
Un passage au podium et une assistance de 20 minutes.
Jérôme entreprend de resserrer des colliers sur les durites
du turbo.
Cela prend du temps et après 19 minutes je le presse de sortir,
oui c’est moi le chef d’orchestre pour le timing et les notes.
On recule et les gens autour de nous nous stoppent, il y a du liquide
de refroidissement qui s’échappe en grande quantité.
Jérome avait pris appuis sur une durite qui s’est ouverte.
Nous réparons promptement avec l’aides des assistances autour
de nous et on part au pointage de sortie du parc d’assistance.
Nous avons 2 minutes de retard, soit 20 secondes de pénalité.
Mais l’auto va bien et on se dirige vers la première ES.
On pointe, je suis casqué la radio nous permet de communiquer sans
souci.
Le départ se fait en sortie d’un village et nous passons
de suite en forêt, c’est donc humide.

Je donne les notes, je sens l’auto qui vit mais pas trop le temps
de profiter du paysage ni de voir les spectateurs.
La spéciale est longue 15km que nous parcourons en moins de 10
minutes.

Jérôme est content d’être déjà
là !

L’autre spéciale est à moins de 400 de l’arrivée
de la première.
On repart pour l’ES 2 avec des zones de sous bois humides dès
le départ.
Et l’auto part en petite glissade, on prend appui sur un talus,
pas de problème, Jérôme maîtrise la belle italienne
mais il me demande d’ouvrir un peu ma vitre et un nuage de fumée
grise s’invite dans l’auto.

Jérome pense qu’un souci de turbo vient gâcher la fête,
je continue à donner des notes mais le rythme est moins enlevé.
Nous cherchons à finir la spéciale.

Après le point stop, l’ouverture du capot nous renseigne
sur la panne.
C’est une durit d’huile qui a lâché, et l’huile
sur l’échappement ca fait la fumée dans l’habitacle.
Nous rempotons avec de l’huile pour rentrer à Airaine.
Nous y allons calmement, Jérôme n’a pas de quoi réparer.
Ce sera donc un abandon après la première boucle.
Moi qui me faisait une joie de pouvoir regarder un peu plus la route…et
profiter du spectacle
Arriver au parc, je rends notre carnet, l’abandon est signifié.
On remonte l’auto sur le plateau, et on la ramène chez Jérôme
pendant que les amis repartent pour la seconde boucle.
A Abbeville, les gilets jaunes ont repris possession du rond point, on
refait le même évitement que la veille.
Nous arrivons chez Jérôme vers 16h00, on décharge
l’auto, un petit casse dalle avant de repartir avec les restes du
repas de midi et je rentre sur Laon en évitant Abbeville et Amiens
je reprends la route, un blocage à Saint Quentin et j’arrive
vers 20h30
Voilà mon dernier week-end de rallye pour 2018 sur fond de gilets
jaunes
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